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Mon Âme Bénis l'Eternel !

Ex-actrice porno et prostituée

Ex-actrice porno et prostituée

 
Enfance

Lorsque j’étais
petite, j’avais un caractère bien trempé, et tout plein de rêves. Je suis née en
1968 et j’ai grandi dans le sud de la Californie. Ma famille fréquentait alors
l’église, et j’aimais bien entendre parler de Jésus. Quand j’ai eu neuf ans, les
choses ont cependant changé : nous avons déménagé dans une autre ville, laissant
tout derrière nous. Mes parents ne retournèrent plus à l’église et notre temps
«en famille» se passait devant la télévision. Je me souviens de certaines des
émissions diffusées à l’époque : The Love Boat, Three’s Company, et Gilligan’s
Island, entre autres. Ma mère disait que la télé était la «gardienne d’enfant»
idéale.
Je me suis toujours sentie différente des autres enfants.
J’aimais écrire des poèmes et des histoires. Cependant, je n’avais aucune
activité où déverser mon trop-plein de créativité, et inconsciemment, ça me
frustrait; mes parents étaient très occupés, et n’avaient pas le temps de
m’inscrire à des cours d’arts dramatiques, par exemple. Une de mes enseignantes
disait pourtant que j’avais un talent exceptionnel; elle croyait même que je
deviendrais une star d’Hollywood.

Abus sexuels et
conséquences
 
C’est également vers l’âge de neuf ans qu’une amie et son
frère adolescent m’initièrent à la sexualité. Je n’y comprenais pas grand-chose,
et même si j’aimais qu’on me donne de l’attention, ça ne me mettait pas
complètement à l’aise non plus. Ce n’est que bien plus tard que j’ai réalisé
qu’il s’agissait en fait d’abus sexuels. Plus tard, je me suis mise à convoiter
l’attention des garçons : mon adolescence s’est révélée une suite interminable
de disputes entre mes parents et moi. D’un côté, ma mère criait toujours, et mon
père ne semblait nullement s’intéresser à mon sort. J’aurais bien aimé qu’ils me
disent «Shelley, on t’aime!» mais ça n’est jamais arrivé. Mes parents se
résignèrent donc à faire des compromis afin de maintenir un climat de paix à la
maison : ils m’autorisèrent à fréquenter n’importe qui, et me laissèrent même me
déguiser en «Playboy Bunny» à 15 ans pour aller à une fête. Je sortais dans les
discothèques et je buvais tout le temps, en plus d’essayer toutes sortes de
drogues. Mes parents, excédés, ne savaient plus quoi faire pour m’aider. Ils
m’ont mise à la porte quand j’ai eu 18 ans. Je me suis retrouvée seule dans la
Vallée de San Fernando, le ventre vide et sans un sou en poche. C’est alors que
j’ai rencontré un gentil monsieur, qui disait vouloir m’aider. Il me donnerait
de l’argent si je consentais à passer une heure avec un homme qu’il connaissait.
J’étais toujours enragée par le fait qu’on m’ait jetée à la rue, et je me
foutais bien du monde entier. J’ai accepté l’offre de l’homme, et la somme fixée
: 35 dollars. Le monde de la prostitution m’ouvrait ses portes…
Prostituée
et streap-teaseuse
 
Peu après, j’ai fait la rencontre d’une tenancière de bordel
qui m’a enseigné tous les trucs du «métier», et comment manipuler les hommes. Au
début, j’étais flattée par le fait de recevoir de l’argent, des bijoux et des
cadeaux. Cependant, c’est rapidement devenu un genre d’esclavage : des
clients exigeaient des faveurs sexuelles étranges,
déchiraient volontairement leur condom, ou me suivaient dans la rue, par
exemple. Un homme a même tenté de m’écraser avec son camion; un autre a menacé
de me tuer si je lui refusais certaines faveurs; je devais toujours mentir afin
de me sortir du pétrin. Aussi, l’art de bien mentir est un préalable pour toute
jeune fille qui veut survivre dans l’industrie du sexe. Ce genre de vie
m’épuisait et me dégoûtait, et le fait d’avoir grandi dans une famille
religieuse ne changeait rien pour moi. Dieu m’abandonnait, et je devais me
débrouiller toute seule.
 
Cette vie de prostitution et de strip-tease dans les clubs
dura huit ans. En plus, je me suis retrouvée trois fois enceinte d’un client, ça
me torturait l’esprit : «Comment j’ai pu laisser cela arriver »? J’ignorais
l’identité des «pères». Les deux première fois se sont terminées en fausses
couches, et la troisième, j’ai accouché d’une belle petite fille que j’ai
appelée Tiffany. J’avais alors 20 ans. Par la suite, j’ai tenté de ne m’en tenir
qu’à danser nue, mais comme jeune mère monoparentale, j’avais besoin d’argent,
et la prostitution rapportait beaucoup plus.

Autres dépendances…
 
Assommée par la drogue et l’alcool, je négligeais tout le
temps ma fille. Je l’enfermais dans sa chambre ou je l’envoyais au parc, munie
d’un téléavertisseur, lorsque je recevais des «visiteurs». Ce n’était qu’une
enfant, mais elle comprenait bien que sa mère n’était pas tout à fait normale.
Je me rendais bien compte que ma vie n’était qu’un lamentable échec; je n’avais
aucune estime de moi et je me détestais d’être une si mauvaise mère. Afin de
fonctionner, je carburais à l’alcool. Souvent, je me retrouvais assise dans un
coin, bouteille à la main, en train de supplier Dieu de me délivrer, mais
j’avais l’impression de parler dans le vide.

Actrice X
Alors que le
cauchemar continuait, j’ai reçu une offre pour tourner dans un film
pornographique. Je croyais que je pourrais faire plus d’argent, et ça
m’apparaissait plus sécuritaire que la prostitution. Beaucoup de prostituées que
je connaissais se faisaient agresser ou finissaient en prison, et je ne voulais
pas qu’une telle chose m’arrive. Il faut aussi dire qu’en tant qu’alcoolique et
toxicomane, je n’avais pas vraiment les idées claires. Lorsque je me suis
pointée au studio, j’ai entendu une voix dans ma tête qui disait: « Shelley, je
vais faire de toi une vedette, tout le monde t’aimera»! Une espèce de puissance
se dégageait alors de moi et me permettait de «jouer» à un niveau d’intensité
extrême, mais quand la scène finissait et que le directeur de plateau hurlait
«Coupez!», la honte et le sentiment de dégradation totale étaient plus forts.
J’aimais pourtant cette nouvelle popularité, qu’on me dise que j’étais la
«meilleure», mais en même temps, je haïssais cette sexualité brutale. J’ai
ensuite joué dans des films de plus en plus hard, et mon besoin de doses
massives d’alcool et de drogues augmentait proportionnellement. C’est comme si
je devais prouver quelque chose à tous ceux qui m’avaient fait du mal. Pour moi,
l’industrie de la pornographie devenait ma nouvelle famille, mais je ne savais
pas qu’appartenir à cette famille coûtait si cher. En effet, ce qui restait en
moi de beauté et de féminité fut sacrifié sur les plateaux de tournage…
MST
L’industrie de la
pornographie n’a aucune réglementation en ce qui a trait au port du condom. J’ai
ainsi risqué ma vie, car les ITS (infections transmises sexuellement) sont
monnaie courante chez les acteurs. En mai 2004, l’organisme Adult Industry
Medical Foundation (AIM), qui propose des tests mensuels de dépistage du VIH,
annonçait que cinq acteurs étaient infectés. Heureusement, j’ai eu plus de
chance qu’eux. Par contre, j’ai contracté l’herpès génital, et à cette époque,
il n’y avait aucun recours. Depuis la mise sur pied de AIM, il semble que le
risque de contracter le VIH a chuté, mais en réalité, les acteurs continuent à
s’exposer au danger. Selon Sharon Mitchell, fondatrice de AIM et elle-même
ex-actrice porno, 7% des acteurs seraient infectés par le VIH. En ce qui a trait
à la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis et les hépatites, le taux oscille
entre 12% et 28%. L’herpès génital se situe autour de 66%. Les personnes
infectées se font prescrire de l’acyclovir afin de traiter l’herpès, mais
d’autres types d’ ITS ont la vie dure : on trouve ces bactéries partout, sur les
surfaces plates, ou les mains, par exemple. Rien n’est plus horrible que
d’apprendre que l’on souffre d’un mal incurable. J’ai tenté de me suicider, mais
ça n’a pas marché. La vie m’écoeurait, et mon seul réconfort se trouvait dans
l’alcool. J’ai même demandé à Jésus de me sauver, mais je retombais toujours.
Peu après avoir contracté l’herpès, j’ai arrêté les films, mais afin de
survivre, j’ai dû refaire de l’escorte.
 
Garrett

En 1994, j’ai
rencontré dans un bar un jeune homme qui s’appelait Garrett. Il avait 22 ans, et
semblait bien innocent à mes yeux. Il était gentil, mais je lui ai fait
comprendre que sortir avec moi coûtait de l’argent…Il prétendait qu’il aurait
besoin de mes «services» pour une fête; je lui ai donc laissé ma carte. Par la
suite, il m’appelait souvent pour m’inviter à sortir mais je refusais tout le
temps, j’abhorrais les hommes. Plus tard, j’ai fini par accepter une de ses
invitations, et nous sommes devenus bons amis. Peu à peu, mon coeur meurtri
s’ouvrait à lui. Curieusement, je ressentais une étrange douleur physique dans
la poitrine lorsque Garrett tentait de se rapprocher de moi (comme dans le film
de noël The Grinch avec Jim Carrey, regardez la fin, vous comprendrez). J’ai
essayé de garder mes distances, mais c’était très difficile, parce qu’avec
Garrett, c’était comme si je redevenais une petite fille. Il venait chez moi et
on jouait à des jeux de société, tout en bavardant. Un soir, nous avons même
parlé de Dieu : tout comme moi, Garrett venait d’une famille croyante. Drôle de
coïncidence pour deux personnes qui se rencontrent dans une taverne… Il savait
que j’étais une prostituée, et il m’aimait quand même; il voulait m’aider à me
sortir de là. Nous nous somme mariés le 14 février 1995. Notre nouvelle vie à
deux commençait bien mal cependant : Garrett avait la mauvaise habitude d’aller
au travail sous l’effet de la drogue…Son patron l’a congédié. Nous avons eu
recours à l’aide sociale, et la tentation de retourner à mon ancien style de vie
devenait très forte; c’est alors que Garrett décida de s’engager dans l’armée.
Après son entraînement, c’était un nouvel homme, bien libre de sa dépendance aux
drogues. Nous avons donc déménagés sur la base de Fort Lewis, dans l’État de
Washington. J’étais alors enceinte de notre fille Teresa. J’ai réussi à arrêter
de boire pendant ma grossesse, mais pas plus longtemps.
 
J’étais toujours hantée par les souvenirs de tous ces gens
qui avaient profité de moi. La douleur devenait insupportable, et je buvais de
plus en plus. J’ai obtenu un rendez-vous à la clinique de la base militaire et
par la suite, on m’a appris que je souffrais de plusieurs maux : trouble
bipolaire, dépression, trouble obsessionnel-compulsif, alcoolisme, syndrome
post-traumatique. Le médecin m’a prescrit du zoloft et du lithium, en plus de
vidéos sur «comment gérer ses émotions». Ces cassettes me rendaient folle! En
plus, on m’a diagnostiqué un cancer du col de l’utérus, je devais subir une
opération d’urgence; les conséquences de mon passé me rattrapaient…

Espoir
 
En tant que croyants (même nous étions loin d’être des
saints) nous cherchions une église où aller. C’est alors que nous avons
découvert le Champion’s Center, à Tacoma. C’est là que j’ai appris qu’il était
possible de surmonter n’importe quelle épreuve, parce qu’avec Dieu, tout était
possible. Dieu nous aimait, pouvait faire de nous de nouvelles personnes, et
nous délivrer de notre ancienne vie. J’ai grandi dans une famille «chrétienne»,
mais je n’avais jamais rien entendu de pareil! Je m’accrochai à cet espoir. En
novembre 1999, notre fille Abigail est née, et malgré le fait que j’avais encore
bu pendant la grossesse, la petite était en pleine santé. Je suis devenue
totalement sobre en avril 2000, ma dépendance à l’alcool s’est arrêtée après la
naissance d’Abigail. Ma perception de la vie commençait à changer; je
m’intéressais à Dieu et à la Bible, et je voulais apprendre à devenir une femme
«normale». Je voulais tout savoir : comment être une bonne mère, comment faire
le ménage, le lavage, etc. C’est comme si je recommençais ma vie à zéro. Je
passais même des heures dans les supermarchés à écouter en cachette des dames
qui s’échangeaient des recettes, afin d’apprendre à cuisiner!

Une nouvelle femme
 
J’ai aussi commencé à mettre les principes de Dieu en action
dans ma vie et à m’entourer de bonnes personnes. C’était le bonheur pour la
première fois en 13 ans! Je suis devenue très habile en conception web, et je me
suis lancée en affaires dans ce domaine. J’ai repris les études, et je
décrocherai bientôt un baccalauréat en théologie! J’avais vraiment décidé de
suivre Dieu de tout mon coeur, et tout ce que j’entreprenais fonctionnait. «Fais
de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton coeur désire». Psaumes
37 : 4. Huit années après être entrée pour la première fois au Champion’s
Center, je suis devenue une nouvelle femme, passionnée par la vie. Au fil des
ans, Dieu m’a complètement guérie, mentalement et physiquement. Me confier en
lui a transformé ma vie! Aussi, après des années de prostitution et de films
pornographiques, j’avais perdu la capacité de fonctionner normalement sur le
plan sexuel; ma féminité en avait pris un coup. Maintenant, tout va bien, c’est
vraiment un miracle! Le cancer et l’herpès ont également disparu (je devais
faire partie, sur la base militaire, d’une étude sur les femmes enceintes
atteinte d’herpès génital, et ma candidature a été refusée, les tests étaient
négatifs).
Ma
famille


Ma vie de couple avec Garrett va mieux que jamais; je suis
tellement fière de ma famille! Garrett a un très bon emploi, je peux rester à la
maison et jouer mon rôle de mère. Nos trois filles désirent suivre Dieu de tout leur coeur. Tiffany, qui a
maintenant 18 ans, m’a pardonnée, et partage maintenant son histoire avec
d’autres jeunes. Elle veut maintenant devenir éducatrice et se porter au secours
des adolescents en difficultés. Comme vous pouvez le voir, Dieu a de bonnes
choses en réserve pour chaque être humain. Oui, j’ai dû passer à travers des
années de cheminement, et recommencer à partir de rien; j’avais le choix de
croire aux promesses de Dieu, ou de rester où j’en étais. Je sais maintenant
qu’il m’appelle à communiquer aux autres son message d’espoir et d’amour
inconditionnel. Jésus est venu afin de nous délivrer de tout ce qui nous rend
captifs, et je veux prouver au monde entier qu’il peut transformer même la pire
des personnes! Il nous lance l’invitation, c’est à nous de l’accepter : « Venez
à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble
de coeur, et vous trouverez du repos pour vos âmes». Matthieu 11 : 28 Pendant
des années, j’ai vraiment cru que je trouverais le bonheur dans le regard des
hommes, la popularité et les choses matérielles, mais j’étais toujours
malheureuse. Aujourd’hui, ce vide est comblé, et j’ai finalement trouvé la vie
que je recherchais tant. Jésus est cette source de vie, pourquoi ne pas lui
faire confiance? Je suis la preuve vivante que Dieu existe, et il vous aime,
peut importe ce que vous avez pu faire. Il a un plan et un but pour votre
vie!
 
Votre amie, Shelley

Traduction de l’anglais par Claude
Lecompte
 
 
Que sert-il à un homme de gagner
le monde entier s'il perd son âme : Jésus


25/02/2012
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